Archives de avril 2010
Web 2.0 – Introduction (suite)
Suite de l’article précédent : Web 2.0 – Introduction.
Une fois entrée dans le vocabulaire des informaticiens et du grand public, l’expression « Web 2.0 » perd vite sa définition, pour venir une notion très vague de l’évolution du World Wide Web. Chacun a sa propre idée et il est bien difficile aujourd’hui encore d’expliquer clairement ce que signifie ce terme.
Cependant, on peut énumérer plusieurs facteurs qui montrent que l’Internet a changé d’échelle, de statut. Tout d’abord, le nombre d’internautes ne cesse d’augmenter, et l’accès au web est rendu plus fluide par des connexions plus rapides (Numeris, ADLS). Internet devient donc progressivement un médium de masse et prend même petit à petit le dessus sur d’autres média.
Cette forte augmentation du nombre d’internautes est à mettre en parallèle avec l’augmentation de pages (et de sites) sur le web.
Ainsi malgré les progrès des moteurs de recherche, il devient indispensable de se démarquer de la concurrence, en proposant au visiteur d’un site web une nouvelle expérience utilisateur. Certains développeurs ont alors l’idée d’utiliser une technique inventée par Microsoft en 1998, mélangeant JavaScript et XML, pour rendre leurs pages plus dynamiques. Ce n’est qu’en 2005 que Jesse James Garett, informaticien américain, est le premier à employer le terme AJAX pour nommer cet emploi nouveau de technologies communes sur le Web 1.0.
Très vite l’AJAX envahit le web et devient un des symboles de la « révolution » qu’est le Web2.0, même si beaucoup insistent sur le fait que rien n’est nouveau dans cet emploi de JavaScript et XML.
Une autre technique pour se démarquer des « vieux » sites du Web 1.0 consiste à utiliser des designs dits « modernes », employant moult couleurs, coins arrondis et effets glacés. Ainsi, les sites utilisent de plus en plus les possibilités du xHTML et du CSS, voire même les Microformats.
Une autre nouveauté majeure liée au Web2.0 est la syndication de contenu : des protocoles basés sur l’emploi du XML (typiquement : les flux RSS) permettent aux utilisateurs de réutiliser (une partie du) contenu d’un site dans un autre site ou un logiciel. On a donc accès en temps réel aux mises à jour d’un site de façon décentralisée.
Mais le Web 2.0, c’est aussi un changement du comportement de l’utilisateur, qui n’est plus un simple visiteur mais est invité à contribuer, à s’approprier les nouvelles fonctionnalités du Web pour interagir de façon simple à la fois avec le contenu et la structure des pages, mais aussi avec d’autres internautes : c’est le Web Social.
Web 2.0 – Introduction
On me demande, dans le cadre de mes études d’informatique, de réaliser une étude sur le Web 2.0. A la vue des autres sujets proposés, je me dis que je ne m’en tire pas si mal. J’aurais été ravi de faire une étude sur ce qui a tué les dinosaures, mais apparemment ça ne fait pas assez « Stratégie Internet ». Malgré tout, je vais donc me servir de ce blog pour écrire une petite série d’articles qui seront ensuite synthétisés dans mon rapport. Je préfère prévenir tout de suite mes aimables lecteurs, ce que je dis n’engage que moi, c’est mon avis personnel et vous êtes libres de partager le votre en commentaire 🙂
Alors le web 2.0, qu’est-ce que c’est ? J’ai envie de répondre, une grosse arnaque. Finalement, personne n’est d’accord, et certains iront même jusqu’à dire qu’il n’y a pas de web 2.0.
La première à avoir apparemment parlé de « Web 2.0 » est Darcy DiNucci, dans un article publié en 1999 : Fragmented Future :
The Web we know now, which loads into a browser window in essentially static screenfulls, is only an embryo of the Web to come. The first glimmerings of Web 2.0 are beginning to appear, and we are just starting to see how that embryo might develop. The Web will be understood not as screenfulls of text and graphics but as a transport mechanism, the ether through which interactivity happens. It will […] appear on your computer screen, […] on your TV set […] your car dashboard […] your cell phone […] hand-held game machines […] maybe even your microwave oven.
Cette vision anticipatrice s’avère assez proche de la réalité, et se veut un avertissement aux graphistes et autres ergonomes : le nombre d’interfaces différentes ne va cesser de s’accroitre, et il faudra donc que votre travail s’adapte à chacune d’entre elles.
Le terme réapparaît en 2003, quand Dale Dougherty, co-fondateur avec Tim O’Reilly de la société O’Reilly Media, cherche à exprimer la profonde mutation qui s’opère alors sur le World Wide Web. En effet, on commence à voir à cette époque le web comme une plate-forme et on ne développe plus de logiciels de bureau mais des applications en ligne.
Un autre aspect important de cette mutation est l’utilisation des données produites par l’utilisateur (User Generated Content), le meilleur exemple étant le Page Rank de Google : analyser le nombre et la qualité des liens entrants et sortants d’une page web afin de lui attribuer une note sur 10, pour fournir à l’utilisateur final des résultats de recherche basés sur la réputation des sites. Ce type d’algorithme étant constamment amélioré, on obtient un autre point important dans la vision du web 2.0 de Dougherty : la « version beta perpetuelle », en opposition aux rares mises à jour des logiciels traditionnels.
Un autre parfait exemple du web 2.0 est Wikipedia : alors que les encyclopédies traditionnelles embauchent des experts pour rédiger leurs articles, Wikipedia fait confiance aux internautes, se basant sur un des principes de l’Open Source : « given enough eyeballs, all bugs are shallow ». Un article erroné sera en effet vite détecté et corrigé par les internautes.
Suite à l’intervention de Dougherty, l’expression fut largement relayée par O’Reilly Media, notamment avec la création d’une conférence annuelle « Web 2.0 » à partir 2004. Très vite adoptée par la communauté, l’expression sera même déclarée « millionième mot anglais » et intégrée au Lexicon.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui :p
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